Une lecture récente m’a interpellée : l’excellent article de Parti Pris RH qualifiant les managers transversaux de « véritables piliers de l’organisation ». Cette analyse touche un point névralgique de nos transformations actuelles. Mais un pilier, seul, ne peut rien porter. Sa réussite dépend moins de sa force que de la qualité des fondations sur lesquelles il repose. Explorons ensemble le terreau et la posture qui permettent à ce leadership d’un nouveau genre de s’épanouir.
Le terreau indispensable : la culture participative
L’article de Parti Pris RH le souligne bien : le manager transversal est un chef d’orchestre sans baguette. Pour que la musique soit harmonieuse, chaque musicien doit avoir envie de jouer sa partition et d’écouter les autres. Son action est décuplée lorsque l’organisation cultive un véritable management participatif. Quand les équipes sont encouragées à co-construire, le manager transversal n’est plus celui qui « tire » le projet, mais celui qui « relie » des énergies déjà en mouvement. Il devient un catalyseur, un tisseur de liens.
La posture essentielle : une nouvelle forme de leadership
Rassembler efficacement des équipes autour d’un projet sans autorité hiérarchique est un véritable tour de force, particulièrement dans certaines cultures d’entreprise où le statut prévaut encore souvent. Cela ne peut fonctionner sans un glissement fondamental de la posture managériale.
Il s’agit de passer du « chef » au « servant leader » : un leader au service du collectif, dont la mission première n’est pas de commander, mais de faire grandir les autres, de lever les obstacles et de créer les conditions de la réussite collective.
Ce manager devient alors un facilitateur au sens noble du terme. Sa légitimité ne vient plus de son statut, mais de sa capacité à :
- Créer un cadre de confiance où la parole peut se libérer sans crainte.
- Adopter une posture d’écoute active pour comprendre les besoins et les freins de chacun.
- Maîtriser l’art du questionnement pour faire émerger l’intelligence collective du groupe.
Cette posture est d’autant plus cruciale que le « mode projet » devient la norme. Dans des environnements de travail hybrides, avec des équipes globales aux cultures multiples et des collaborateurs de toutes les générations, le leadership vertical montre ses limites. Le leadership transversal, agile et humain, devient la clé pour naviguer cette complexité.
Le manager transversal n’est donc pas un simple rôle à la mode. Il est l’incarnation d’une transformation profonde du leadership. Il nous rappelle que l’autorité de demain sera relationnelle et que la performance la plus durable naîtra de la confiance et de la co-construction. Soutenir ces managers, c’est investir dans un modèle d’entreprise plus humain et plus résilient.
Pour aller plus loin
3 points essentiels à retenir :
- La réussite du manager transversal dépend avant tout de la maturité de la culture participative de l’entreprise.
- Son pouvoir ne vient pas de son statut hiérarchique, mais de sa posture de « servant leader » et de facilitateur.
- Cette forme de leadership est la réponse la plus adaptée à la complexité de nos environnements de travail actuels (hybrides, multi-culturels).
Pour aiguiser votre réflexion :
- À lire : L’article qui a inspiré cette réflexion, Les managers transversaux, véritables piliers de l’organisation par Parti Pris RH.
Petit défi de la semaine :
- Identifiez une situation où vous agissez en « pont » entre deux équipes ou deux personnes. Quelle est la qualité principale que vous mobilisez pour y arriver ? Partagez votre expérience en commentaire !
De l’inspiration à l’action
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